Le 21 janvier 2024, une séance au Sénat du Burundi a provoqué une vive controverse concernant l’attribution des bourses d'excellence à l'étranger. Le ministre en charge de l'Éducation, François Havyarimana, a défendu une approche qui privilégie certains lauréats issus des provinces spécifiques. Le CREDEJ critique cette position et estime que ces choix se font au détriment des élèves méritants, dont les bourses devraient être attribuées en fonction de leurs résultats académiques ou scolaires, sans prendre en compte des critères géographiques.
Le ministre François Havyarimana a justifié sa position en affirmant que les conditions d'études doivent également être prises en compte. Selon lui, un étudiant de Cendajuru (Cankuzo) ayant obtenu 70 % dans un environnement difficile mérite plus qu'un autre étudiant ayant obtenu 75 % dans des conditions plus favorables. Pourtant, cette position s’oppose à celui des sénateurs, y compris le président du Sénat qui ont soutenu que l'attribution des bourses devrait reposer exclusivement sur les performances scolaires des élèves ou étudiants.
Des critiques retentissantes
L'approche du ministre a été largement remise en question. D'aucuns ont exprimé leur mécontentement, estimant que ces critères sont incohérents et injustes. D'autres remettent en cause la logique du ministre, . Certains jeunes soupçonnent une tentative de contourner les étudiants brillants, afin que, lorsqu'ils se verront écartés, la réponse puisse être : « Celui retenu a des conditions plus défavorables que toi. »
Le CREDEJ rejoint ces critiques et plaide pour une approche plus équitable, fondée sur la méritocratie. Si le ministre souhaite véritablement soutenir les élèves défavorisés, pourquoi l’équité semble-t-elle n’être invoquée que pour les bourses d'études à l'étranger ?
La crainte d’une gestion opaque
Le ministre Havyarimana a justifié sa position en regrettant que le gouvernement n'a pas encore réussi à garantir une égalité d'opportunités pour tous les élèves. Cependant, cette déclaration est perçue par le CREDEJ comme une esquive, alimentant les doutes sur une gestion opaque des bourses d'excellence.
La question demeure : si le ministre souhaite véritablement soutenir les lauréats issus des milieux défavorisés ?ou la façon de favoriser les enfants des autorités pour bénéficier les bourses étrangeres au détriment de ceux des pauvres,le ministre devrait plutôt doter du matériel suffisant dans ces régions ,Cela permettrait de promouvoir l’excellence académique tout en apportant un soutien ciblé aux élèves qui en ont le plus besoin, sans sacrifier la méritocratie