La transparence dans le paiement des enseignants vacataires : un appel à la vigilance Le paiement des enseignants vacataires suscite de vives inquiétudes, tant du côté des enseignants que des parents d'élèves. Alors que ces derniers expriment des préoccupations légitimes concernant leurs rémunérations, il est nécessaire d’examiner en profondeur la gestion des fonds collectés. Le CREDEJ (Centre pour le Renforcement de l'Éducation et du Développement de la Jeunesse) lance un appel urgent à la vigilance afin de garantir que les ressources financières soient utilisées de manière transparente et appropriée.
En commune de Rumonge, par exemple, plus de 134 millions de francs burundais sont collectés chaque trimestre auprès des parents d'élèves. Selon une source fiable, des informations fournies par la direction communale de l'Éducation montre que la commune compte environ 89 577 élèves. Chaque parent est ainsi tenu de contribuer à hauteur de 1 500 FBu par enfant et par trimestre, une somme destinée à la rémunération des enseignants vacataires.
Cette situation met en évidence une contribution financière considérable de la part des parents de Rumonge. Cependant, malgré ces sommes importantes, les enseignants vacataires, au nombre de 325, se retrouvent souvent sous-rémunérés. Les salaires varient selon les qualifications, allant de 60 000 FBu pour un enseignant avec un D6 à 100 000 FBu pour un diplômé universitaire par mois.
Un écart préoccupant
Après un calcul rapide des salaires, il apparaît que les enseignants vacataires ne perçoivent pas plus de 80 millions de FBu, bien que les contributions des parents dépassent largement cette somme. Cette disparité soulève des interrogations légitimes : pourquoi ces enseignants, qui jouent un rôle crucial dans l'éducation des enfants, ne reçoivent-ils pas la rémunération correspondant aux fonds collectés ? D’autant plus que le recrutement d’enseignants à temps plein est insuffisant pour répondre aux besoins de la communauté. En outre, il est rapporté que d'autres fonds, en provenance de diverses sources, sont également alloués au paiement des vacataires.
Le CREDEJ insiste sur la nécessité d’une gestion transparente et rigoureuse des fonds. Les parents, les syndicats et les administrateurs communaux doivent collaborer étroitement pour garantir que chaque franc collecté soit utilisé de manière optimale. Il est également impératif que des mécanismes de contrôle soient mis en place afin d'éviter tout détournement ou mauvaise gestion des ressources.