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Université du Burundi : Des étudiants du département de Sciences politiques et Relations internationales désemparés.

April 8, 2025 by
Université du Burundi : Des étudiants du département de Sciences politiques et Relations internationales désemparés.
CREDEJ

Au moins 60 étudiants finalistes du Bac III du département des Sciences politiques et Relations internationales à l’Université du Burundi se retrouvent dans une situation préoccupante : ils n’ont pas pu obtenir les documents officiels attestant de l’achèvement de leur cursus, documents essentiels pour pouvoir accéder au cycle de Master.Le CREDEJ (Centre pour le Renforcement de l'Education et du Développement de la Jeunesse) dénonce une grave violation des droits des étudiants car cette situation pourrait nuire à leur avenir. 

Des droits bafoués ? 

Selon les témoignages des étudiants concernés, le problème est double : non seulement ils sont privés des documents nécessaires pour passer le concours d’entrée au cycle de Master, mais en plus, cette négligence semble profiter principalement aux étudiants étrangers, notamment les Congolais, qui suivent déjà des cours en première année de Master. 

Les étudiants burundais se sentent discriminés car ces derniers ne paient pas de frais, contrairement aux étudiants étrangers, notamment les Congolais, qui versent des sommes importantes pour leurs études. "Personne dans notre filière n'a reçu les documents attestant de notre cursus de formation, ce qui est une condition sine qua non pour passer le concours d’entrée au cycle de Master", expliquent-ils, désemparés. 

Des opportunités gâchées à l’international 

Les étudiants précisent que cette situation les prive également de nombreuses opportunités à l’étranger, que ce soit pour poursuivre leurs études ou pour trouver un emploi. Leurs ambitions sont freinées par un système universitaire qui ne semble pas leur offrir les conditions nécessaires pour réussir. Cette situation empêche ces étudiants de poursuivre leur parcours académique, ce qui met en danger leur avenir professionnel. 

Les étudiants en question, qui constituent la première promotion du département de Sciences Politiques et Relations Internationales pour l’année académique 2022-2023, estiment que leur droit à l’avancement est bafoué, d’autant plus que la nouvelle promotion inscrite pour l’année académique 2023-2024 a déjà terminé son premier semestre. "Ce qui est incompréhensible, c’est que nos camarades du département de 'Sciences Politiques et Juridiques' ont terminé leurs cours et ont obtenu les documents nécessaires pour passer le concours de Master", ajoute une autre source. 

Une situation qui bloque l'avenir des jeunes

 Le CREDEJ juge que cette situation constitue un obstacle majeur pour ces jeunes qui aspirent à poursuivre leurs études ou à intégrer le marché du travail. Elle empêche ces étudiants de poursuivre leur parcours académique, suscitant des inquiétudes sur leur avenir professionnel. Certains étudiants ont été contraints de se tourner vers des activités commerciales modestes, afin de subvenir à leurs besoins quotidiens. Une situation paradoxale, car ces jeunes ont investi de nombreuses années dans leur formation, mais se retrouvent à voir leurs ambitions brisées par une institution censée faciliter leur développement. 

Des solutions urgentes nécessaires 

L'université devrait prendre des mesures urgentes pour résoudre cette problématique et fournir aux étudiants les documents requis. Une telle démarche permettrait de dissiper les soupçons de discrimination, notamment face à l’argument selon lequel les étudiants étrangers, qui paient des frais élevés (jusqu'à 1 700 000 BIF par an), bénéficieraient d’un traitement privilégié par rapport aux étudiants burundais. 

Le rectorat de l’Université du Burundi doit donc agir rapidement pour éviter que cette situation n’affecte davantage l’avenir de ces étudiants, pour accéder au cycle de Master sans discrimination