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Non à la négligence de l'école publique au Burundi

March 3, 2025 by
Non à  la négligence de l'école publique au Burundi
CREDEJ

Le CREDEJ constate avec amertume la négligence de l'école publique au Burundi. En tout cas, il est impératif que le Burundi crée des conditions d'apprentissage adéquates pour espérer atteindre la vision d'émergence et de développement souvent scandée par les hautes autorités du pays. A titre illustratif, la direction de l’École fondamentale de Mbizi 3 ,située en Commune de Nyanza-Lac, dans la Zone Kabonga sur la Colline Kabonga, se trouve dans une situation difficile : elle ne dispose pas de bureau. De plus, bien que l’établissement ait évolué du niveau primaire au programme de l’École fondamentale, la construction des salles de classe reste inachevée. L’École fondamentale de Mbizi 3 , qui accueille actuellement 400 élèves, fait face à une pénurie de bancs pupitres. Les enfants étudient dans des conditions déplorables, difficiles à imaginer : un seul banc peut accueillir jusqu'à sept élèves en première année. Les autres élèves, faute de mobilier scolaire adéquat, doivent s'asseoir par terre ou sur des pierres, tandis que certains utilisent des planches récupérées sur des chantiers ou des bancs provenant d’églises. Un enseignant de l’école a exprimé son indignation face à cette situation. Un stade au détriment de l'école Face à cette réalité, la Direction de l’école et le comité des parents ont élaboré un projet pour la réhabilitation des infrastructures scolaires. Toutefois, cette situation perdure alors que les élèves continuent de payer leurs frais de scolarité, et que la population s'acquitte des taxes communales. La commune de Nyanza-Lac, étant première contributrice à hauteur de 80% dans la construction du stade de Gisenyi à Makamba, une infrastructure sportive financée par Monsieur Révérien Ndikuriyo, secrétaire général du parti au pouvoir, le CREDEJ déplore qu'elle concentre ses efforts ailleurs, laissant les élèves et les enseignants dans des conditions précaires. D'autres cas qui interpellent Même constat à l'école fondamentale Gifunzo, dans la commune scolaire de Rutana, sous la direction de la DPE Rutana, certains enfants n'ont pas de pupitres pour écrire. Lorsqu'il est temps de rédiger, ils écoutent attentivement s'agenouillant par terre. Rappel : l'émergence souhaitée appartient à ces enfants. Si ces cas étaient isolés, le pays pourrait s'en réjouir. Malheureusement, il ne s'agit que de la partie émergée de l'iceberg. Les conditions d'études dans les écoles publiques sont déplorables. En plus des salles de classe ne répondant pas aux normes, il y a un manque de professeurs et de matériel didactique adéquat. Une situation reconnu par ailleurs par le ministre en charge de l'éducation. Le CREDEJ se pose une question cruciale : dans de telles conditions, peut-on espérer une émergence du Burundi en 2040 ou un développement inclusif en 2060 ? Il est difficile d'imaginer un avenir radieux dans ce contexte. Le CREDEJ avertit que cette vision, souvent évoquée par les autorités burundaises, ne les concerne pas directement. En 2040 ou en 2060, la majorité des dirigeants actuels ne seront plus peut-être en vie. Ce sont toutefois ces enfants, étudiant dans des conditions précaires, qui prendront la relève. Action Si les dirigeants croient réellement en cette vision, il est impératif de créer des conditions scolaires et académiques favorables pour former des jeunes générations, capables de conduire un pays vers l'émergence. Pour le CREDEJ, si les responsables du Burundi sont engagés à atteindre cette vision, ils doivent investir dans l'éducation. Il ne s'agit pas de réinventer la roue. Les modèles de réussite sont nombreux. Le Burundi devrait s'inspirer des pratiques d'autres nations, notamment celles de ses partenaires. Face à ces défis, le CREDEJ demande au Gouvernement du Burundi de bâtir une fondation solide basée sur une éducation de qualité pour tous qui servira certainement à l'émergence du Burundi. 

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