Menaces de guerre: Le CREDEJ lance un appel urgent à la paix pour protéger la jeunesse

La situation sécuritaire au Burundi risque d'être une nouvelle fois troublée, à peine dix ans après la crise sanglante de 2015. Le CREDEJ (Centre pour le Renforcement de l' Education et du Développement de la jeunesse) exprime sa vive inquiétude après les récentes déclarations du président burundais, Evariste Ndayishimiye, qui a évoqué la possibilité d’une guerre avec le Rwanda. Cette situation ravive les craintes d’une nouvelle escalade de la violence dans un pays encore marqué par des années de conflits. Le 11 février 2025, lors d’un discours à Kirundo, le président Ndayishimiye a exhorté la population à se préparer à une guerre potentielle, précisant que le Rwanda représente une menace. "Je vous avertis, ne dormez pas sur vos lauriers, mais n'ayez pas peur," a-t-il déclaré devant une foule inquiète. Ces paroles résonnent comme un écho des tensions passées et suscitent des interrogations sur l’avenir du pays, d’autant plus que les élections législatives et communales approchent, dans un contexte où la Commission nationale électorale indépendante (CENI) est contestée par plusieurs partis politiques. Les jeunes burundais, déjà confrontés à un chômage croissant et à la pauvreté, aspirent à une vie paisible et sécurisée. Pour rappel, selon une étude de 2017 menée par le Centre national de prévention des conflits (CENAP), 57,3% des jeunes interrogés affirmaient souhaiter "vivre et grandir simplement en paix." Pourtant, cette aspiration semble aujourd’hui mise à mal par les discours belliqueux de la plus haute autorité. Ne pas remuer le couteau dans la plaie Le CREDEJ met en garde : Les blessures des jeunes burundais, nées de la crise de 2015, peinent toujours à cicatriser. L’idée de préparer les jeunes à la guerre, plutôt qu’à la réconciliation, risque de raviver des traumatismes déjà bien ancrés et de compromettre leur avenir. Le CREDEJ exhorte le président Ndayishimiye à renoncer à toute décision susceptible d’entraîner le Burundi dans une nouvelle guerre. Les jeunes méritent de vivre dans un environnement propice au développement et à la paix, loin des conflits inutiles qui menacent leur existence. En cette période critique, il est impératif que les dirigeants burundais prêtent une oreille attentive aux aspirations des jeunes et travaillent à construire un avenir fondé sur le dialogue et la compréhension, plutôt que sur les menaces et la guerre