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Suspension de Yaga : Une décision qui suscite l'indignation

April 8, 2025 by
Suspension de Yaga : Une décision qui suscite l'indignation
CREDEJ

Le collectif burundais de jeunes blogueurs Yaga, connu pour son rôle central dans l'information, la formation et le divertissement de la jeunesse, se trouve au cœur d'une vive polémique. En effet, le Conseil National de la Communication (CNC) a, ce jeudi 27 mars, annoncé la suspension de Yaga, une décision qui soulève de nombreuses questions. 


Yaga suspendu : une décennie d'impact mise en pause 

Après avoir célébré son 10e anniversaire et marqué une décennie de contributions significatives à la société burundaise, Yaga a appris sa suspension par voie de presse. Le collectif s'est exprimé sur ses réseaux sociaux, déclarant : "Nous allons entrer en contact avec le régulateur des médias pour obtenir plus d'informations sur cette décision." Cette annonce a sans aucun doute plongé ses membres et ses fidèles suiveurs dans le désarroi d'où une vague de soutien sur WhatsApp et d'autres plateformes sociales. 

Lors d'une conférence de presse tenue le jeudi 27 mars 2025, Espérance Ndayizeye, présidente du CNC, a justifié cette suspension par des irrégularités dans les documents soumis par Yaga pour obtenir son autorisation officielle. Selon elle, un document non reconnu par le ministère de l'Intérieur a été découvert lors de l'examen du dossier. Elle a également précisé que le collectif n'a entamé sa demande de régularisation juridique au CNC qu'en 2022. 

Cependant, Ndayizeye a laissé entendre que cette situation pourrait être réversible : "Yaga pourrait reprendre ses activités s'il se conforme aux exigences réglementaires et présente les documents nécessaires." 

L'indignation du CREDEJ 

Pour le CREDEJ, cette décision constitue une atteinte à la liberté de la presse et un coup dur pour l'innovation et la créativité des jeunes Burundais. Le centre s'interroge également sur la manière dont cette suspension a été annoncée : pourquoi Yaga n'a-t-il pas été informé directement avant une telle sanction ? Suspendre un collectif qui a prouvé qu'ensemble, les jeunes peuvent créer et innover est une attaque à l'initiative et à l'espoir de toute une génération. Yaga a formé, employé et inspiré des milliers de jeunes. Une telle décision, pour un simple document manquant, est disproportionnée. 

Le CREDEJ rejoint plusieurs voix, y compris celles de nombreux jeunes Burundais qui exigent la levée immédiate de cette suspension. L'impact de Yaga dépasse de loin une question administrative. Le collectif est non seulement un média moderne, mais aussi une plateforme qui a permis à des millions de jeunes de s'informer et de s'épanouir dans un contexte numérique en pleine expansion.

 Le CREDEJ appelle le CNC à privilégier un dialogue constructif. 24 heures sans Yaga, c'est 24 heures de silence pour la jeunesse burundaise.