Dans un contexte économique de plus en plus difficile, la situation des jeunes diplômés dans les provinces de Makamba, Bururi et Mwaro attire l’attention. Alors que les lycées communaux peinent à préparer efficacement les élèves à l’examen d’État, nombreux sont ceux qui se retrouvent sans accès à l'Université et de plus sans emploi.
Chaque année, des milliers de jeunes terminent leurs études secondaires avec l'espoir d'accéder à l'université. Pourtant, un grand nombre échoue à l'examen d'État, ce qui constitue un frein majeur à leur avenir académique et professionnel. Les statistiques sont alarmantes par exemple dans la commune de Mabanda de la province Makamba, zone Gitara où plus de 40 jeunes lauréats sont dans l'attente d'opportunités qui semblent s'éloigner de jour en jour.
Un certificat inutile?
Le constat est amer : même ceux qui parviennent à obtenir leur certificat se heurtent à la réalité du marché du travail. Le certificat obtenu à l'école, qui devrait être un tremplin vers l'emploi, se transforme en un simple morceau de papier. Les témoignages de jeunes issus des provinces de Bururi et Mwaro qui font des activités agricoles et champêtres à Makamba révèlent une profonde désillusion. Nombre d'entre eux se voient contraints de se tourner vers l'agriculture et les travaux des champs, des emplois précaires qui ne font qu’aggraver leur sentiment d’abandon.
La peur pour l'avenir
Les récits de jeunes diplômés sont empreints de désespoir. Un étudiant rencontré récemment a déclaré : « Je n’ai pas eu les notes nécessaires pour aller à l’université, et maintenant j’ai peur pour mon avenir. » Cette peur est partagée par de nombreux jeunes qui s’interrogent sur leur place dans une société qui semble les ignorer.
Le CREDEJ trouve alors qu'il est essentiel que les autorités locales et nationales prennent des mesures concrètes pour réformer le système éducatif et offrir des opportunités aux jeunes. La création de programmes efficaces de formation professionnelle et d'insertion dans le monde du travail pourrait être une solution. La jeunesse burundaise mérite un avenir meilleur, loin du désespoir et de l’incertitude